« On doit aussi privilégier des matériaux développant peu de biofilm dans la canalisation, comme le PVCC, afin de limiter le risque de contamination bactériologique des réseaux d’eau ».
Quelle solution est efficace pour avoir une qualité d’eau à l’intérieur d’un bâtiment ?
Alexandre Poitier : Tout d’abord, on parle de réseaux à l’intérieur du bâtiment. Il est question de garantir la qualité de l’eau du compteur jusqu’au robinet et de l’utilisateur.
Nous avons la chance aujourd’hui d’avoir la solution HTA à base de PVCC disponible sur le marché marocain. Ce matériau innovant offre des avantages pour assurer la qualité de l’eau : Acceptation Conformité Sanitaire, incorrodable, excellente résistance chimique aux traitements… Il est d’ailleurs utilisé couramment dans le monde pour les réseaux des établissements recevant du public et les logements collectifs. En France, il est installé dans la moitié des hôpitaux neufs et donc, le HTA peut devenir une solution premium pour le marché des établissements de soins et l’hôtellerie au Maroc.
Existe-t-il un classement en termes de qualité des matériaux ?
A.P : Je pense qu’il n’existe pas de mauvais matériaux métalliques ou de synthèse. Il y a surtout des matériaux mieux adaptés à certaines applications et types de bâtiments. Ce qui est clair, c’est que les canalisations galvanisées longtemps posées sont aujourd’hui déconseillées par la plupart des ministères de la santé des pays européens comme la France. Il faut effectivement sélectionner le matériau qui soit en adéquation avec les caractéristiques du fluide véhiculé et la réglementation. Par exemple, dans les bâtiments publics, la réglementation incendie impose une classification exigeante pour la réaction au feu des matériaux, cela impose souvent d’utiliser des matériaux de type HTA en PVCC.
Comment choisir le bon matériau ?
A.P : Il y a beaucoup de paramètres qui influent sur le choix des matériaux. Par exemple, pour les installateurs, il faut tenir compte de leurs moyens au niveau outillage, leurs formations, ce qui oriente vers des solutions efficaces et simples de mise en œuvre comme le collage.
On doit aussi privilégier des matériaux développant peu de biofilm dans la canalisation, comme le PVCC, afin de limiter le risque de contamination bactériologique des réseaux d’eau.
Le mieux est de choisir une canalisation certifiée par un organisme tiers comme le CSTB : c’est un gage de qualité et de pérennité.
Paru dans CDM Chantiers du Maroc n°157 – Janvier 2018