« L’équipe de Nicoll Maroc est mobilisée et est d’ores et déjà en relation avec ces fédérations professionnelles pour structurer et amplifier notre
démarche d’information et de formation au sein même de leurs organisations. »
Quel est l’objectif, selon vous, derrière l’organisation d’une telle conférence au Maroc ?
Frederic Omar : Cette problématique que nous évoquons aujourd’hui est un enjeu de santé publique : il s’agit d’un enjeu valable dans tous les pays du monde et dans toutes les villes puisque ces bactéries pathogènes se développent en milieu aqueux. Le Maroc est un pays sur lequel nous sommes présents depuis de nombreuses années et nous nous y sommes directement implantés avec un bureau de liaison depuis deux ans.
Ce type de réunions ont déjà été menées un peu partout en Europe et c’est la première fois que nous l’organisons au Maroc. Certes, les contaminations liées aux légionelles ne sont pas encore soumises à Déclaration Obligatoire au Maroc. Or la connaissance, la motivation des intervenants à échanger pour mettre en place des solutions et les problématiques énoncées en particulier dans le secteur hôtelier et hospitalier devraient rapidement faire évoluer le cadre législatif au Maroc. L’objectif est de faire dans l’avenir d’autres réunions car il s’agit d’un travail de longue haleine qui vise à sensibiliser bien sûr l’ensemble des intervenants sur ces problématiques et ces risques sanitaires qui touchent le commun des mortels : vous et moi, des personnes dans les hôpitaux, bien entendu l’hôtellerie qui reçoit des touristes du monde entier qui sont bien au courant de ces problématiques et qui doivent être gérées en amont.
Notre objectif est, de façon transversale, de fédérer l’ensemble des interlocuteurs au Maroc de la chaîne de l’acte de construire autour de cette problématique pour tenter de mettre en place des solutions ou à minima de limiter les facteurs aggravants. On vient de l’évoquer en discutant avec des hygiénistes, des bureaux d’études, des installateurs, chacun a ses objectifs et finalement ils ne sont peut-être pas tous convergents. Y a-t-il une cohérence dans ce tumulte d’objectifs ? Etant adossés à un grand groupe et accompagnés d’associations partenaires, nous pouvons fédérer les scientifiques et les opérateurs, ainsi que les directeurs techniques, les maîtres d’ouvrages pour limiter les facteurs aggravants et avancer sur le processus vertueux des solutions à mettre en place.
Quelles sont les prestations que propose Nicoll Maroc, justement, en termes de qualité d’eau dans le bâtiment ?
F.O : Nicoll Maroc a ciblé spécifiquement trois segments de marchés. En premier lieu le healthcare (établissements de soins, hôpitaux, spas…). Quand on sait que la Légionnelle se contracte par inhalation, par des gouttelettes contaminées : imaginez alors les stations thermales, les bains Maures, qui sont des endroits extrêmement sensibles. Ensuite, l’hôtellerie : j’observe que cette activité au Maroc s’oriente vers un développement à la fois considérable et surtout qualitatif donc durable. J’ai récemment visité les milliers de lits qui sont en construction avec des chaînes de premier ordre à Agadir et Taghazout, labellisés HQE. Il s’agit d’ouvrages remarquables, pour lesquels assurément les solutions que nous pouvons apporter dans le cadre de la qualité de l’eau sur le segment hôtelier ont leur place au Maroc. Enfin, le résidentiel premium.
Quelles solutions apportons-nous avec le groupe Aliaxis pour la qualité de l’eau ?
F.O : D’une part, nous proposons des solutions pour tout ce qui est alimentation en eau chaude et froide sanitaire et notamment la solution HTA pour toute application dans les bâtiments dits sensibles cités au préalable. Nous proposons également toutes autres solutions dédiées à des bâtiments moins exposés.
D’autre part, nous proposons des solutions pour la gestion de toutes les évacuations en particulier acoustique, chute unique pour gain de place, évacuations haute température, évacuations siphoïdes pour toits plats…
Enfin, toute une gamme liée à la gestion de l’eau avant rejet dans l’environnement. Il y a un nouvel arrêté au Maroc qui, dès le premier janvier 2018, imposera un nouveau seuil de qualité d’eau en termes de rejet des eaux polluées derrière les bâtiments dans le milieu naturel, quasi à l’instar des valeurs cibles Européennes. Nous avons un ensemble de solutions disponibles pour nous dans le monde que nous avons sélectionnées au sein du groupe Aliaxis et que nous offrons sur le marché marocain dès à présent. Le tout bien entendu sous avis techniques et marques de qualité délivrés par le CSTB.
Que prévoit Nicoll Maroc comme suite à cette conférence ?
F.O : Nicoll Maroc est le représentant au Maroc du groupe Aliaxis qui est le leader mondial dans le transport des fluides. Nicoll Maroc développe ses activités de façon structurée avec une stratégie clairement énoncée. Nous avons pour premier objectif d’analyser les retours de cette première conférence qui sont à priori très satisfaisants et me semblent donc positifs et encourageants pour pérenniser notre action à l’avenir.
Cette conférence a enregistré beaucoup d’inscrits, 140 personnes en l’occurrence, ce qui démontre à quel point la thématique est pertinente. Nous avons reçu beaucoup de sollicitations spontanées pour que nous poursuivions ces conférences. Je ferai très prochainement le point avec l’ensemble des associations partenaires, intervenants et participants pour définir la meilleure formule à mettre en place dès 2018. Un groupe de travail va être créé à cet effet, qui permettra d’avancer sur la problématique et d’approcher des personnes beaucoup plus précises, par exemple, les directeurs généraux et directeurs techniques d’hôpitaux et d’hôtels qui sont directement concernés. L’équipe de Nicoll Maroc est mobilisée et est d’ores et déjà en relation avec ces fédérations professionnelles pour structurer et amplifier notre démarche d’information et de formation au sein même de leurs organisations.
Paru dans CDM Chantiers du Maroc n°157 – Janvier 2018