Lors de la 7ème édition du congrès [avniR] les 8 et 9 novembre 2017, la session portant sur les bâtiments neufs et réhabilités a permis de présenter le projet européen VALDEM, projet ambitieux et innovant pour l’avenir du secteur du bâtiment.
Débuté en juillet 2016, le projet Valdem vise à promouvoir le traitement des déchets de démolition et de déconstruction sur site pour une meilleure valorisation de chaque flux de matériaux en Hauts-de-France, en Wallonie et en Flandres. Aujourd’hui, les déchets de construction de démolition représentent un tiers des déchets en Europe. Or à l’horizon 2020, 70% des déchets issus du bâtiment et des travaux publics devront être valorisés, comme demandé dans la loi de transition énergétique.
Le projet VALDEM ambitionne de :
• – Produire des flux homogènes de matériaux qui pourront intégrer des nouvelles applications (ouverture à de nouvelles filières de valorisation, amélioration de la valeur ajoutée du flux traité, …)
• – Valider les procédés tant des points de vue scientifique, technique (analyses en laboratoire et réalisation de tests de performances), qu’environnemental via l’Analyse du Cycle de Vie (ACV)
• – Démontrer la transférabilité des résultats obtenus vers le monde industriel
• – Réaliser une veille législative transfrontalière permettant de mettre en lumière les éventuels freins rencontrés par le secteur et d’y apporter des solutions.
Dans le cadre de ce projet, la plateforme [avniR] by cd2e coréalise les travaux sur l’ACV avec l’Université de Liège.
L’amont et l’aval sont à prendre en compte afin d’obtenir une analyse précise
Tout d’abord, il faut partir de la déconstruction (amont) afin d’analyser par la suite le transport et comprendre où seront acheminés les produits, quel sera le process de tri puis de recyclage et enfin, quelles matières premières secondaires pourront être réutilisées (aval).
Les activités sont diverses et les challenges sont nombreux
Le traitement de la démolition des déchets est difficile à traiter car le secteur manque de données détaillées. Cependant, des solutions peuvent être apportées en collaborant avec de nombreux professionnels qualifiés tels que les sociétés de démolition et de recyclage. Outre ces données issues du terrain, il est important de se rapprocher de données macro comme les statistiques nationales, pour une vision sur l’ensemble des territoires du projet.
Il en va de même pour la réutilisation des matières premières secondaires. En effet, il y a un manque de consensus concernant l’allocation en fin de vie de l’impact des produits, cependant certaines initiatives en recherche tendent vers un accord.
L’enjeu principal des travaux est de rester connecté et se baser sur des faits tangibles grâce à des retours d’expérience. In fine, l’ACV permettra de ressortir des points clés afin de démontrer la plus-value environnementale du recyclage des déchets de déconstruction en se basant sur des éléments scientifiques avec l’appui de données terrains.
Le projet VALDEM s’étend sur une durée de 4 ans et est co-financé par le programme Interreg France-Wallonie-Flandres. Avec le soutien du Fonds Européen de développement régional
Source : Construction21 France