Pilier du développement des infrastructures autoroutières du Maroc, ADM Maroc a, depuis sa création en 1989, placé le développement durable au cœur de ses préoccupations et de sa stratégie de développement.
Bras armé du Royaume pour la construction, l’entretien et l’exploitation du réseau autoroutier national, ADM n’a pas lésiné sur les moyens pour mettre les impacts du changement climatique sur les infrastructures autoroutières au centre de ses préoccupations, afin d’assurer aux générations futures un avenir paisible.
Un opérateur engagé
Lors de la COP22, ADM a réaffirmé ses engagements en matière de développement et de mobilité durable. L’optimisation des ressources en eau, l’intégration des énergies renouvelables, la gestion des déchets sur le réseau autoroutier, la mobilité et Sécurité routière, la gestion des risques liés aux effets des changements climatiques, ainsi que le know-how et le renforcement de capacité, restent sa priorité. Cette stratégie basée sur ces six axes prioritaires, a amené ADM à développer des technologies et des solutions innovantes autour de treize projets, présentés lors de la COP22.
ADM a donc élaboré ces projets en vue d’optimiser la gestion de l’eau et d’assurer une utilisation minimale de la ressource. A cela s’ajoutent la mise en place de projets de captage de l’eau le long des autoroutes et la structuration de projets qui permettent de mettre en valeur l’importance de l’eau. Parallèlement, elle a confirmé ses engagements en matière d’énergie en développant des projets de production d’énergie à partir de sources renouvelables.
La société a ainsi mis en place des stations de production de l’électricité à base d’énergie solaire sur les gares de péage du réseau, généralisé et renforcé l’efficacité énergétique des autoroutes.
La gestion des déchets rentre également dans sa ligne de mire, surtout qu’environ 3 000 tonnes de déchets sont jetées chaque année le long du réseau autoroutier. Afin de réduire l’impact de ce phénomène, ADM a mis en place un projet de collecte des déchets. L’ambition est de les valoriser en produits réutilisables dans l’exploitation des autoroutes : cônes, balises, amortisseurs de choc, murs de clôture… ADM a alors procédé à l’installation de poubelles sélectives au niveau des aires de repos des autoroutes.
Par ailleurs, la fluidité du trafic est un facteur important dans la limitation des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Il faut dire que les autoroutes doivent faire face à des trafics de plus en plus denses où la sécurité de l’usager est la priorité absolue. C’est dans ce contexte qu’ADM a mis en œuvre des projets afin de fluidifier le trafic. Il s’agit principalement de la mise en place de la technicité dans le but d’éviter ou de limiter la formation de bouchons le long des
autoroutes et d’assurer la fluidité du trafic.
Vers la COP 23
Si durant la COP22 qui s’est déroulée à Marrakech ADM a poursuivi ses efforts, notamment, en participant à la Journée sur l’eau et à la Journée transport au pavillon des Nations Unies, en lançant officiellement ses projets d’autoproduction en énergie électrique et de gestion intégrée des déchets et en organisant un side-event très suivi, en partenariat avec l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, sur le thème « L’innovation pour une mobilité durable », elle a continué sur cette dynamique en renforçant ses
actions durables, conformément aux exigences de sa feuille de route.
Lors de la COP23, qui a ouvert ses portes à Bonn, le 6 novembre dernier et qui s’est tenue jusqu’au 17 novembre 2017, il a été question pour la Société nationale des Autoroutes du Maroc de faire le bilan du chemin parcouru. Soulignons que cet important rendez-vous mondial avait permis au Royaume de s’affirmer davantage en tant que modèle à l’échelle internationale.
ADM a développé une technique de compactage à sec, qui favorise la réutilisation des matériaux résultant des déblais, présents dans leur état hydrique sec ou très sec. Soulignons que le Maroc est le seul pays au monde à avoir construit le plus d’autoroutes en utilisant cette technique. Pour mettre à profit la technique « du compactage à sec » à l’échelle nationale et africaine, une orientation stratégique visant la mise au point de méthodes standardisées, le développement des compétences et le transfert des expériences à l’échelle nationale et africaine, a été décidée.
Depuis 2016, ADM a mis en place des stations de production de l’électricité à base d’énergie solaire sur les gares de péage du réseau, et aujourd’hui les gares de péage pleine voie sur l’axe Casablanca – Marrakech sont alimentées à base de l’énergie solaire avec une autonomie de 100% durant le jour. D’autre part, ADM a généralisé et
renforcé l’efficacité énergétique des autoroutes notamment à travers l’utilisation des LEDs et affirme l’ambition d’une autoroute auto-productrice d’énergie. D’un autre côté, la mobilité électrique est un levier pour réduir considérabelement les émissions en GES, ainsi ADM fixe parmi ses orientations la préparation de l’autoroute pour la
nouvelle génération de voitures électriques, et adopte à cet égard une vision intégrée tenant compte de l’écosystème de l’évolution des nouvelles solutions, et permettant de promouvoir la mobilité électrique et de fluidifier le trafic.
Ainsi, ADM s’est engagé à donner l’opportunité aux automobilistes de pouvoir recharger leur véhicule sur les principales autoroutes marocaines. Elle prévoit l’installation de 37 bornes de recharge pendant une phase pilote dans un objectif d’élargir sur tout le réseau autoroutier du Maroc. Ce projet se fera avec l’appui de l’Institut de recherche sur l’énergie solaire et les énergies nouvelles (Iresen) et Schneider Electric. Les trois entités ont signé en mai 2017 une convention qui encadre leur future coopération en matière de recherche.
La rédaction
Paru dans CDM Chantiers du Maroc n°157 – Janvier 2018