Said Zarrou, directeur général de l’Agence pour l’Aménagement de la Vallée du Bouregreg (AAVB) a organisé, le 7 juillet dernier, une conférence de presse consacrée à la présentation de la nouvelle vision du projet Bouregreg ainsi qu’à l’avancement des travaux des différents projets en cours de réalisation. Pour un coût de 520 MDH, l’AAVB livrera dans les prochains mois, une nouvelle rocade qui reliera Rabat (Avenue Tadla) à Salé (RN6, Route de Meknès).
Un 1er tronçon de 6 km (sur un total de 8 km), reliant l’avenue Tadla à la zone d’El Oulja sur 2×3 voies, sera prêt à être mis en service dès octobre prochain, tandis que le reste suivra à l’été 2018. La rocade inclura une trémie et un pont, et devrait absorber 30% du trafic quotidien entre Rabat et Salé (estimé à près de 100 000 véhicules).
Une nouvelle étape de la même vision
Saïd Zarrou a présenté la nouvelle vision du projet Bouregreg tout en précisant qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle vision; mais d’une nouvelle étape de la même vision; celle qui avait été mise en place par Sa Majesté le Roi dès son accession au trône.
Il a rappelé qu’en 2001, le souverain avait constitué un groupe de travail multidisciplinaire chargé de mener une réflexion intégrée et concertée pour l’aménagement de la Vallée du Bouregreg. Dès le départ, le projet du Bouregreg s’était érigé en incubateur d’idées, en laboratoire pour toutes les disciplines nécessaires pour dessiner le nouveau visage de la vallée du Bouregreg, et ce dans le respect du site et de son héritage historique.
Cet incubateur a touché les disciplines liées aux volets institutionnels, techniques, urbanistiques, économiques et autres. Le projet Bouregreg a en effet permis de constituer une vraie richesse, une expertise détenue par des femmes et des hommes, un capital humain, reconnu aujourd’hui à l’échelle nationale et internationale.
Des réalisations exemplaires
Cette même vision a permis à travers le projet du Bouregreg :
• La mise en place d’un cadre institutionnel unique, nécessaire à l’aménagement de la Vallée ;
• La réalisation de plusieurs « premières » nationales et continentales à savoir :
o la première marina urbaine (en plein centre ville) ;
o le premier tramway moderne du Maroc et d’Afrique ;
o le premier pont architecturé lauréat du prix Aga Khan en 2013 ;
o ainsi que le premier tunnel sous un monument historique.
Il est à noter qu’il s’agit aujourd’hui, d’une nouvelle étape de la « vision Bouregreg » qui s’articule autour de 4 grands axes plus proches du citoyen et des orientations stratégiques du Royaume à savoir :
• Eriger la composante environnementale au cœur du projet ;
• Consolider les acquis du projet en matière de mobilité durable ;
• Assurer le rayonnement culturel du projet ;
• Et enfin ouvrir le projet sur le continent africain.
Projet Eco-Responsable
Saïd Zarrou a également attiré l’attention sur la particularité du projet Bouregreg comme projet Eco-Responsable qui se veut proche du citoyen et des aspirations nationales au lendemain des engagements pris lors de la COP 22. Ce patrimoine d’exception, de 6000 ha d’espaces naturels situés en plein cœur de l’agglomération sera aménagé à travers différentes opérations :
• Projets de plantation d’envergure;
• Aménagement de parcs paysagers;
• Action de préservation des écosystèmes (Zones humides);
• Aménagement de parcs solaires.
Le deuxième axe de cette vision concerne le renforcement de l’infrastructure de mobilité durable notamment à travers:
• L’extension du réseau du Tramway de Rabat-Salé, système de transport écologique par excellence, actuellement en cours de travaux préparatoires, pour un lancement des travaux programmé prochainement;
• La réalisation d’un axe urbain important visant la décongestion du trafic urbain entre Rabat et Salé (Rocade urbaine N°2 et Parkway de Salé).
Quant à la composante culturelle, le management de la société a rappelé qu’aujourd’hui la culture est un droit constitutionnel. Et c’est ainsi, qu’avec ses différents partenaires (Wissal Bouregreg, Bouregreg Cultures, Eagle Hills, Green Tech Valley…), l’Agence Bouregreg développera tout un quartier culturel dont le Grand Théâtre de Rabat, en cours de construction, sera une des pièces maîtresses.
Pour conclure, le directeur général a présenté le 4ème axe de cette nouvelle vision qui concerne l’ouverture à l’Afrique et a affirmé que l’aménagement du Bouregreg a été exporté comme modèle de projet d’aménagement dans les provinces de l’oriental à Nador à travers le projet MARCHICA. C’est cette transplantation qui a permis le rayonnement de ce même modèle à COCODY en Côte d’Ivoire et à PANGALANES à Madagascar.
La rédaction
Paru dans CDM Chantiers du Maroc n°153 – Août-Septembre 2017