CDM : En tant que Président de l’IFLA ARFRIQUE, quel bilan rapide faites-vous de la situation actuelle de l’architecture du paysage dans votre continent ?
Tunji Adejumo : « Actuellement en Afrique, les choses commencent à bouger et à s’améliorer. Sur 54 pays africains, seulement 6 pays ont des associations, notamment le Maroc, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Malawi, le Kenya et très bientôt l’Éthiopie.
L’Afrique est à quelques 100 ans en retard en termes d’architecture du paysage, c’est pour cela que nous devons beaucoup avancer et c’est aussi, à mon avis, l’un des objectifs de ce symposium ».
CDM : Pour vous, quel est le challenge de cette 5ème édition ?
T.A : « Ce symposium permet aux pays africains de se rapprocher et de discuter afin de trouver les moyens d’évoluer ensemble, et ce en termes de développement durable et de paysagisme surtout que le Maroc a été le champion de la COP22. Ensemble, les pays africains peuvent voir comment résoudre toutes les problématiques liées au développement durable et à l’architecture du paysage. Aussi, il est question de savoir comment nous allons éduquer les jeunes pour mieux les préparer à l’avenir ainsi qu’aux multiples défis qui les attendent ».
CDM : Quelle vision portez-vous en ce qui concerne l’avenir de l’architecture du paysage en Afrique ?
T.A : « La vision de l’IFLA porte tout d’abord sur l’étude des moyens permettant de résoudre les multiples difficultés en Afrique. Nous croyons que si nous avons assez de compétences, nous serons capables d’aplanir les disparités entre riches et pauvres. C’est-à-dire que si nous avons assez d’architectes du paysage, nous serons capables d’atteindre les objectifs escomptés en termes d’éducation, de développement durable, etc. ».
Propos recueillis par la rédaction