Du 13 au 15 juillet dernier, sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Rabat a accueillit la 5ème édition du Symposium Africain du Paysage et de l’Environnement (SAPE) à la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation.
A l’issu, de ce symposium, les participants ont adopté à l’unanimité « LA DECLARATION DE RABAT SUR LES PAYSAGES » sur l’avenir de la profession et de son enseignement en Afrique. Dans cette déclaration, les participants ont notamment emboité le pas à des actions concrètes sur le droit à l’environnement sain et au développement durable qu’établit l’article 31 de la Constitution marocaine de 2011 salué par les intervenants.
Ce symposium a donné aux architectes-paysagistes du Maroc une occasion unique d’interagir avec d’autres professionnels, en particulier d’autres pays africains. Le continent fait face à des problématiques et des enjeux relativement similaires en termes d’environnement. Le métier d’architecte-paysagiste touche aux domaines d’activité au cœur des enjeux d’adaptation de l’humain (et du vivant en général). Selon le Président de l’AAPM, Akram El Harraqui, « Aujourd’hui, la complexité croissante des projets de l’aménagement pousse à une approche pluridisciplinaire du secteur ouvrant la voie à des débouchés dont nous avons un besoin pressant sur le continent africain. Pour relever les défis de croissance économique tout en en préservant les équilibres environnementaux, une coopération sud/sud se doit de se déployer à tous niveau notamment celui de l’enseignement de ces pratiques professionnels ».
En raison de l’augmentation rapide de la demande pour les services de planification et d’aménagement des architectes-paysagistes, plusieurs des présentations concernaient l’identification des types de programmes universitaires nécessaires pour répondre aux exigences futures de la profession. James Taylor, professeur émérite, de l’Université de Guelph au Canada, qui a contribué au développement de l’architecture du paysage en Afrique, a déclaré : « nous devons former nos nouveaux architectes paysagistes en Afrique afin de résoudre les problèmes actuels liés au paysage et à l’environnement mais bien au dela nous devons anticiper les nouvelles orientations et pratiques pour l’aménagement du territoire en réponse aux problèmes environnementaux ».
À l’échelle du Royaume, les préoccupations de l’impact du changement et réchauffement a été exprimée par l’architecte paysagiste canadien et résidant du Maroc, James MacGregor, qui a présenté des statistiques concernant l’augmentation des températures urbaines en Afrique du Nord ainsi que le stress croissant sur l’approvisionnement en eau.« Le Maroc a déjà été identifié par le World Resources Institute comme étant l’un des pays les plus à risque en terme de stresse hydrique. Pour cela il est primordial que les métiers de l’aménagement et notamment les architectes-paysagistes comprennent la science des changements environnementaux significatifs en Afrique au cours des 30 prochaines années pour y faire face. Ils doivent mettre en œuvre tous les outils dont ils disposent pour capter le carbone dans l’air, réduire les ilots de chaleurs urbains, protéger le littoral marocain de l’élévation du niveau de l’eau, préserver les ressources en eau ».
Source : communiqué de presse