Le réchauffement climatique est l’augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre. Il est dû aux gaz à effet de serre rejetés par les activités humaines (industrie, transports, agriculture…) et retenus dans l’atmosphère. Au cours du XX ème siècle, la température a augmenté de 0,6°C en moyenne. Le réchauffement moyen pourrait atteindre de 1,4°C à 5,8°C de plus d’ici la fin du XXI ème siècle.

On craint un changement de climat qui dépasserait les moyens d’adaptation des hommes, des animaux et des végétaux et amènerait à une augmentation du niveau des mers et une extinction de masse de millions d’espèces. En pleine COP25, qui se tient actuellement à Madrid, un groupe de scientifiques responsables vient de tirer la sonnette d’alarme. Ils estiment que la moitié des points de basculement de la planète ont été franchis. Des villes, des régions, voire des Etats risquent de disparaitre.
Les agglomérations urbaines, les paysages ruraux connaissent des situations dramatiques : températures élevées, inondations, éboulements etc… Les catastrophes naturelles font chaque jour l’actualité.
Alors faut-il baisser les bras et faire la politique de l’Autruche jusqu’à ce que l’irréparable advienne ?
Si aujourd’hui les pics climatiques et autres catastrophes naturelles sont inévitables nous pouvons faire en sorte de nous en protéger, voire de les éviter et peut-être créer les conditions de notre adaptation.
Pour cela une autre conception de l’aménagement des villes et des territoires est nécessaire. Au cœur de ce dispositif les architectes et les architectes paysagistes jouent un rôle primordial. Grâce à leurs formations et leurs visions communes les villes seraient plus vivables. Pour cela il faudrait que les gouvernants fassent appel à leurs expertises afin de trouver ensemble le chemin afin que les agglomérations puissent surpasser les dangers qui les guettent.
A ce jour, plus de 11.000 scientifiques du monde entier, dont dix du Maroc, ont alerté contre « une urgence climatique » qui pourrait entraîner « des souffrances indicibles », à moins d’introduire des transformations significatives du mode de vie actuel.
« Les scientifiques ont l’obligation morale d’avertir clairement l’humanité de toute menace existentielle majeure », ont déclaré les 11.258 signataires, issus de 153 pays, dans une tribune publiée dans la revue américaine spécialisée « BioScience ».
Paru dans CDM Chantiers du Maroc n°179 – Janvier 2020