La Cité de l’Innovation de la recherche et développement de l’Université Hassan 1er de Settat est un joyau scientifique, édifiée il y a quatre ans pour promouvoir les métiers d’avenir au Maroc et enrichir l’offre universitaire du Royaume.
Mise en place à un moment où le Maroc ambitionne d’être un hub de l’Innovation en Afrique, la Cité d’innovation de l’Université Hassan 1er constitue une plateforme « Université-Société » de dialogue, de partenariat et de recherche pour le développement de l’innovation, mais aussi de nouvelles compétences et de la connaissance.
Cette structure scientifique dont la principale mission est la valorisation du potentiel scientifique académique et technologique par la création de la richesse et de la valeur ajoutée, vise à valoriser le potentiel scientifique, technologique et académique de l’Université Hassan 1er, mais aussi de toute la jeunesse de la région.
Elle s’assigne pour objectif, d’une part, de dynamiser la transition de la société marocaine vers une société de la connaissance et de l’innovation et, d’autre part, de servir de carrefour entre pratiques nationales et internationales.
A cet égard, le professeur Hamid El Omari, responsable de la Plateforme Technologique au sein de la Cité de l’Innovation a souligné, dans un entretien à la MAP, que le système éducatif académique et celui de la recherche scientifique a été stérile, et très souvent non valorisé, ce qui a nécessité de le repenser en lui préparant un terrain qui le rends fertile, estimant que ce rôle peut être pleinement joué, dans certaines mesures, par l’implication de la cité de l’innovation.
En plus de la mutualisation des différents équipements, la Cité de l’innovation à Settat apporte, à plusieurs niveaux, une grande valeur ajoutée aux étudiants (toutes filières confondues), aux chercheurs et doctorants, aux entreprises et industriels, et même pour toute la jeunesse portant des idées innovantes dans toutes les régions du Maroc et de l’Afrique, s’est-il félicité.
Entre autres, la cité peut assurer tout ce qui est prototypage, numérisation des données, big data, incubation, assistance et dépôt de brevets, coworking, idéation, coaching, a détaillé le professeur El Omari.
Plus de dix startups ont été incubées à l’Université Hassan 1er de Settat, dont deux sont en cours de développement, une startup qui excelle dans l’intelligence artificielle et la seconde dans le secteur de l’économie circulaire.
Forte de ces équipements, la cité de l’innovation de Settat invite les industries à intégrer sa plateforme technologique afin d’améliorer leurs productions, surtout dans le secteur des cartes électroniques, la mobilité électrique, les énergies renouvelables, la mécanique, l’aéronautique, la plasturgie et le thermoformage, l’injection plastique, l’impression 3D, a-t-il poursuivi.
A cet égard, le professeur El Omari a précisé que des grands projets financés par des organismes publics ont été développés à l’Université Hassan 1er, notamment le projet de développement d’un onduleur solaire photovoltaïque 6 kVA modulable à 30 kVA 100% marocain, un projet d’injection de l’électricité verte dans un réseau local de l’Université, un projet de réalisation d’un chauffe-eau solaire made in Morocco, plus un projet de dessalement des eaux saumâtres.
Selon lui, l’avenir et les nouveaux métiers qui vont apparaître nous le diront bien: « l’innovation pédagogique est la clé de voûte de toute réussite d’une jeunesse assoiffée de connaissance et du bien-être dans tous les champs », a-t-il dit, estimant que la promotion des métiers d’avenir au Maroc, « c’est maintenant ou jamais ».
Dans ce nouveau monde, « on ne vous jugera plus sur le contenu de votre savoir ou de vos connaissances, mais plutôt sur ce que vous savez faire ou le potentiel de valorisation des connaissances scientifiques acquises », a-t-il souligné.
« A tout un chacun de s’impliquer pour que le développement de notre pays se renforce davantage et réponde aux attentes des citoyens, c’est une question de convergence des efforts », a confié le professeur El Omari, ajoutant qu’une Cité de l’innovation n’est nullement un musée de l’innovation, en tout cas pas en amont, « elle pourrait l’être en aval et après incubations réussies avec des success stories de plusieurs projets et/ou startups ».
« Nous vivons dans un Maroc qui bouge, un Maroc dont l’économie est mise sur les bons rails, et nous devons faire une coupure avec les méthodes de gestion qui deviennent de plus en plus anciennes », a-t-il estimé.
La Cité de l’innovation de Settat, à l’instar de ses pairs dans les autres villes du Royaume, est le modèle de structures universitaires à renforcer pour aller de l’avant dans le projet visant à faire du Maroc un Hub de métiers d’avenir et une plateforme incontournable en Afrique et dans le pourtour méditerranéen.
Source : La MAP