Dans un communiqué, rendu public récemment, la Fédération des industries des matériaux de construction (FMC) appelle l’ensemble de ses membres à boycotter le salon ‘’Big5 Construct North Africa’’ dont la tenue est prévue à Casablanca du 25 au 27 avril 2017 au Parc des Expositions de l’Office des Changes. Il y a déjà eu un précédent…
Selon la Fédération des Matériaux de Construction (FMC) celle-ci serait contre la tenue de ce salon car il fait « la promotion d’industriels étrangers et importateurs au détriment des producteurs marocains …».
Les professionnels du bâtiment se rappellent encore la rude bataille qui s’est déroulée il y a quelques années entre les organisateurs français de BATIMAT et les professionnels du BTP marocain avec, en première ligne la FMC et son dynamique président David Tolédano. Bien que les autres associations professionnelles comme l’Ordre des architectes et la Fédérations Nationale du BTP, ne fassent figure que de figurants, le président de la FMC finira, après quelques éditons de BATIMAT MAROC, tenues dans des conditions chaotiques, par obliger le groupe Reed Exposition à jeter l’éponge.
Dans son communiqué de presse, publié au lendemain de la tenue du Salon International du Bâtiment SIB 2016, la FMC note au passage que sur le site web de l’évènement la carte du Maroc est tronquée de son Sahara. Une faute qu’aucun marocain n’est prêt à accepter et qui suffi, à elle seule, à disqualifier l’évènement. Venant des émirats, grands amis du Maroc, cette erreur ressemble bien à de la maladresse vite corrigée, d’ailleurs, par DMG EVENTS société organisatrice de cette manifestation qu’elle place sur un plan bien plus régional que national. Une méconnaissance du terrain marocain renforcée par le logo de l’ADEREE dont la dénomination à disparue avec le rétrécissement de son périmètre d’action puisqu’elle s’appelle aujourd’hui l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (Amee).
Ce duel à mort qui s’annonce sous l’indifférence des autres corporations, surtout les architectes et les promoteurs, englués avec la promulgation de la nouvelle loi 66-12 que le Ministre Merroun leur a servi en guise d’adieu comme un poignard dans le dos, promet des moments épiques tant l’enjeu d’exposition du BTP national est primordial.
Le SIB représente une manne régulière pour certaines institutions et sociétés qui voient d’un mauvais œil l’arrivée de tout nouvel opérateur broutant dans leur pré-carré.
L’histoire se répètera-t-elle ?