Dans le cadre de la 7ème journée nationale de l’IGT (Ingénieur Géomètre Topographe), et des 7èmes Universités francophones de perfectionnement des géomètres, la communauté des ingénieurs géomètres topographe, a organisé une conférence le 30 novembre, à Skhirate, sous le thème « Technologies avancées pour des politiques foncières efficaces ».
L’objectif principal a été d’informer les professionnels des opportunités des technologies avancées dans la maitrise et la promotion du foncier.
Espace d’échange et de partage fécond, la conférence que l’ONIGT (Ordre National des Ingénieurs Géomètres Topographe), a organisé tout au long de trois jours, en partenariat avec la FGF (la Fédération des Géomètres Francophones), sous la thématique « Technologies avancées pour des politiques foncières efficaces », a mis au centre des échanges, nombre de questions touchant à la coopération entre les membres de l’espace francophone, d’abord, à la coopération Nord-Sud, dans un second temps, et enfin à la coopération Sud-Sud sans sa vivacité, son actualité et de l’importance qu’elle revêt dans le contexte actuel, comme levier de développement des pays d’Afrique.
La FGF qui a été créée en 2005 à Rabat, et qui fête dans quelques semaines ces 13 années d’existence, a réunit 28 organisations d’ingénieurs géomètres des pays francophones de 3 continents, dont 18 pays de l’Afrique francophone.
L’ONIGT considère que l’écoute qu’il trouve toujours auprès de ses partenaires privilégiés, est un signe fort pour aller de l’avant, déployer les moyens et les outils dont il dispose, afin de rehausser le niveau de ce partenariat au rang de priorité majeure. Cet événement a été l’occasion d’aller au fond de la thématique sur les technologies avancées pour des politiques foncières efficaces, tout comme sur l’importance des questions qui ont été appréhendées dans le cadre de master classes, conférences, tables rondes.
Entièrement mobilisés et animés par la volonté qui les rassemble, les ingénieurs géomètres topographes représentant les organisations francophones de trois continents, ont été réellement dans une ambiance de travail propice à la réflexion autour du développement vertigineux que connaissent les technologies avancées, de l’élargissement de leur champ d’application et de leur apport multidimensionnel, particulièrement quand il est question de leur application au foncier.
Réflexion également, autour de la question du foncier, son rôle dans l’entreprise du développement et l’intérêt qu’il suscite aujourd’hui, aussi bien en termes de protection, de promotion et de maitrise, qu’en termes de gestion rationnelle et de bonne gouvernance.
Le Maroc qui constitue, aujourd’hui, une plateforme de formation et d’échanges multiformes entre tous les acteurs de développement qu’ils soient décideurs, professionnels ou opérateurs, conforte la communauté de l’ingénierie topographique dans son choix stratégique à bâtir un espace francophone solidaire et résolument tourné vers l’avenir.
Une réalité qui interpelle vivement l’IGT, s’agissant de la nature et de l’étendue de la coopération entre les professionnels de l’ingénierie topographique de l’espace francophone, et également, en ce qui concerne la coopération de façon générale, sa nature, ses mécanismes et les outils d’accompagnement mis en place pour la concrétisation de projets de développement.
Face aux profondes mutations que le monde connait aujourd’hui et face à cette prise de conscience aigüe des Etats, plus particulièrement ceux du continent africain, et bien évidemment de l’ensemble des acteurs et intervenants dans le processus de développement, il est impératif de faire dans l’échange, l’écoute et le partage, essayer de rassembler les intelligences, inventer de nouvelles façons de faire, de se parler et de réfléchir ensemble.
C’est ce qui a été attendu des travaux lors de la conférence et des participants qui, de par leur diversité et leurs sensibilités, doivent par la suite, s’inscrire réellement, au rang d’une réelle force de proposition et d’action pour une coopération équilibrée et pérenne.
Le substrat de cette rationalité a résidé certainement, dans la façon de l’élaboration du programme scientifique de ladite conférence et les innovations introduites à travers les master classes, et dans la qualité des échanges qui ont prévalu tout au long des trois jours de travaux, qui ont réuni plus de 200 participants internationaux venus de pays d’Afrique, Arabes, d’Europe et d’Amérique.
De l’usage de technologies avancées pour des politiques foncières efficaces
Lever les entraves qui pèsent sur le foncier dans un contexte où tout indique qu’il constitue l’assise principale pour stimuler l’investissement productif, qu’il est facteur de production stratégique et levier fondamental pour le développement intégré et durable, relève, sans conteste, de préoccupations principales et appelle bien des actions concrètes et des thérapeutiques de fond. Les enjeux des technologies avancées sont multiples : compétitivité et croissance, facilité de partage des données et d’accès à l’information, aide à la prise de décisions, transparence et bonne gouvernance. Elles constituent un des moteurs de la croissance de l’économie. Le partage autour des technologies avancées pour des politiques foncières efficaces, ambitionne, d’engager la dynamique et de définir les objectifs essentiels d’une stratégie foncière rénovée et efficace. Une orientation logique, puisque le foncier est considéré comme un facteur de production stratégique et un levier fondamental pour le développement durable dans toutes ses dimensions. Mais au vu de la nature complexe et imbriquée de sa structure, due aux interférences d’une multitude de facteurs qui en font la spécificité, il est par conséquent urgent de multiplier les connexions, de tisser les réseaux, de développer les contenus, de diversifier les usages à l’effet de former aux démarches d’excellence opérationnelle.
Paru dans CDM Chantiers du Maroc n°167 – Décembre 2018