EHTP : Comme chaque année, la Hassania junior entreprise (HJE) a organisé, le 1er novembre, une conférence sous le thème : « La junior entreprise : une solution efficace pour une intégration efficiente des jeunes dans le développement socio-économique du Maroc ».
Cette conférence a connu la participation de journalistes, d’invités de marque et des membres de la HJE. Dans un premier temps, la conférence s’est penchée sur le sujet du développement socio-économique au Maroc. Sur ce registre, lors de son intervention, M’hammed Abbad Andaloussi, Pdg de Injaz Al Maghrib, a souligné que le chômage touche actuellement 30% de la jeune population et a rappelé l’expérience du projet « Moukawalate », programme socio-économique crée afin d’accompagner les jeunes à trouver une idée d’entreprise tout en les aidant financièrement, et en leur apportant le soutien de coachs professionnels. De fait, ce programme qui avait pour objectif de créer 3 000 entreprises, n’avait débouché au final que sur 900 entreprises. Par la suite, le Pdg de Injaz Al Maghrib a mis en exergue le fait que la junior entreprise (JE) est une voie efficace afin de familiariser les jeunes avec le monde entrepreneurial. Il a notamment suggéré que la JE pouvait intégrer un programme qui permettrait aux étudiants d’avoir des formations assurées par des professionnels, et ce, de manière à importer le monde de l’entreprise dans les écoles. M’hammed Abbad Andaloussi a cité notamment l’exemple d’étudiants d’écoles supérieures de Mohammedia et de Rabat qui ont pu, grâce à leurs projets, bénéficier du programme.
Injaz Al Maghrib a été mentionnée dans un article du Times ou l’on pouvait lire notamment : « there are a lot of people young or not who have dreams some stay asleep and dream and others wake up and realize them » ou « il y’a beaucoup de gens jeunes ou non qui ont des rêve, certains restent endormis et d’autres se mettent debout pour les réaliser ». Par la suite, le chef d’entreprise n’a pas manqué de prodiguer des conseils aux jeunes qui assistaient à la conférence, entre autres : l’innovation est la clé de la réussite, savoir les besoins du marché, toujours chercher la bonne solution, ne pas avoir peur d’échouer, etc.
Pour sa part, Ilyass Ouardan, président de la HJE, a présenté un bref aperçu sur la création du concept de la Junior Entreprise qui exploite le potentiel des étudiants pour réaliser des projets conjointement avec d’autres entreprises. Il a mentionné le fait que : « La HJE, leader au Maroc, se focalise sur la formation technique des élèves ingénieurs tout en leur inculquant l’esprit de l’entreprenariat. Elle effectue chaque année des formations à caractère pluridisciplinaire ».
La rédaction
3 questions à : M’hammed ABBAD ANDALOUSSI
PDG INJAZ AL MAGHRIB
Quelle est, selon vous, l’utilité d’une telle conférence ?
M’hammed Abbad Andaloussi : « C’est la promotion de l’entreprenariat. Cette dernière doit
commencer par une prise de conscience de l’opportunité d’entreprendre. Aujourd’hui, le fait qu’une école comme la Hassania des travaux public crée des structures pour promouvoir la junior entreprise contribue à l’effort national de création d’une nouvelle génération d’entrepreneurs ».
Pour vous, comment est-ce que justement les jeunes peuvent être motivés par l’entreprenariat ?
M.A.A : « Durant l’année académique, par groupe ou par classe, les jeunes créent et gèrent une entreprise étudiant. Donc, ils vont découvrir tout le cycle de vie d’une entreprise, et ce depuis sa création, l’étude de marché, le business plan, la production, etc. Cela leur permet de découvrir sur le terrain que l’entreprise est une chose possible ».
Comment voyez-vous l’avenir de la junior entreprise ?
M.A.A : « Personnellement, je suis très optimiste car aujourd’hui l’écosystème entrepreneurial se développe, et ce d’abord au niveau du ministère de l’Education nationale qui a déjà, dans le cadre de sa vision 2015-2030, lancé des mesures prioritaires qui s’intitulent « Entreprenariat et esprit d’initiative ». De fait, l’entreprenariat qui était jusqu’à présent une activité développée par quelques ONG, fait maintenant partie des programmes scolaires. Ensuite, au niveau des pouvoirs publics, il y a plusieurs fonds destinés à financer les projets des jeunes entrepreneurs, ainsi que les structures d’accompagnement privées et publiques ».
Paru dans CDM Chantiers du Maroc n° 144 – Octobre 2016