Rencontre entre mer et Désert, des plages illimitées avec un sable fin, ensoleillement tout au long de l’année, la région de Dakhla Oued Eddahab est l’un des sites touristiques les plus remarquables à l’échelle mondiale. En effet, la région jouit d’importantes potentialités touristiques et détient des secrets qui attirent des voyageurs de toutes les nationalités.
Le Conseil de la région Dakhla-Oued Eddahab s’active pour la promotion de son territoire en tant que destination d’avenir en matière de développement durable, d’éco-tourisme, tourisme de sport et des espaces naturels. Il a d’ailleurs organisé du courant février un voyage au profit de plusieurs dizaines de représentants d’organes de presse nationaux et internationaux. Objectif: leur présenter le potentiel économique et touristique de cette vaste région, qui représente 20% du territoire national.
Initié par le Conseil régional en collaboration avec l’association Nord Sud Action, sous le thème « Dakhla et ses sept merveilles de la nature », ce voyage avait pour but de faire connaître les opportunités d’investissement et les potentialités économiques qui caractérisent la région de Dakhla Oued-Eddahab, dans les domaines de la pêche, de l’agriculture, du tourisme, et plus particulièrement le tourisme durable. En effet, « Dakhla est en passe de devenir un modèle pour les villes africaines en matière de tourisme durable », souligne Yanja El Khattat, président du Conseil de la région.
Selon lui, la richesse naturelle et écologique de la région lui permet de développer une offre autour du tourisme écologique balnéaire et du désert. Faire découvrir aux touristes de nouveaux paysages sans laisser d’empreinte carbone ou nuire à l’environnement est aujourd’hui l’une des premières préoccupations de la région Dakhla-Oued Eddahab.
Ainsi, la seule empreinte que les visiteurs laisseront derrière eux sera leurs traces de pas sur le sable blanc. Pour le délégué du ministère du tourisme à Dakhla, Daifallah Endour, l’orientation vers ce type tourisme n’est pas seulement un choix mais une nécessité.
En effet, Dakhla-Oued Eddahab est en passe de devenir un territoire inclusif et durable. Un grand chantier économique est ouvert dans la région qui se fixe des objectifs prometteurs pour les années à venir. La transition se fait de manière progressive mais sûre servant de modèle aussi bien pour les autres provinces du Sud que pour les pays voisins.
Dakhla compte attirer près de 150.000 touristes à l’horizon 2020 (soit presque l’équivalent de sa population actuelle). Cette presqu’île longue de 40 km, ensoleillée toute l’année, doit encore surmonter de nombreux défis, à commencer par le renforcement de son offre hôtelière (1.200 lits). « Nous espérons doubler cette capacité litière d’ici 2020 », explique le délégué du ministère du tourisme à Dakhla. En 2017, Dakhla n’a enregistré qu’une seule ouverture d’établissement touristique avec l’Ecolodge Dakhla West Point (140 lits).
Quatre autres projets touristiques sont en cours de réalisation, dont l’ouverture est prévue cette année. Si les investisseurs peuvent jouir d’une exonération de taxe de 5 à 10 ans, ils doivent cependant respecter certaines normes pour pouvoir ouvrir des hôtels et autres types de projets touristiques. L’utilisation de matériaux comme les sacs de sable ou le bois dans la construction est ainsi requise, tout comme le fait de recycler les déchets, de traiter les eaux usées et de profiter du soleil qui brille à longueur d’année pour produire de l’énergie solaire.
« Les hôtels doivent aussi être de taille moyenne et réduite et ne doivent pas être adressés à un tourisme de masse », ajoute-t-il.
D’ailleurs, la région de Dakhla-Oued Eddahab s’est dotée récemment d’un plan de développement régional assorti d’une enveloppe de 17,7 milliards de dirhams, dont une contribution étatique à hauteur de 6,6 milliards de dirhams. Une feuille de route qui s’articule autour du renforcement des infrastructures, de la promotion de l’artisanat et l’économie solidaire, de la qualification des ressources humaines ainsi que du développement agricole.
« Ces volets font le socle de notre plan de développement régional qui se veut durable et intégré. Il offre de grandes opportunités de partenariat et d’investissement nationaux et internationaux », ajoute le président de la région de Dakhla-Oued Eddahab. Bien qu’ils aient été adoptés courant 2017, certains projets sont d’ores et déjà sur les rails. Le Conseil de la région note à cet effet un taux d’avancement de 30%. Cet indicateur concerne le démarrage d’importants chantiers structurants tels que la réalisation de la voie express entre Dakhla et Laâyoune, la création d’une station des eaux usées et la réalisation de la ligne nationale qui raccordera la région au réseau national.
Une étape jugée importante dans la mesure où elle favorisera le déploiement des projets d’énergies renouvelables prévus dans la région, dont la mise en place d’un parc éolien d’une capacité de production de 9 mégawatts. De plus, 116 millions de dirhams seront investis pour la protection des écosystèmes via la revitalisation des forêts locales, la lutte contre la désertification, la mise en place de ceintures vertes et la conservation de la diversité biologique.
Le plan de développement régional de Dakhla-Oued Eddahab compte également la création d’un musée dédié à la valorisation du patrimoine des provinces du Sud dont la mise en œuvre nécessite un montant global de 100 millions de dirhams.
La rédaction
Paru dans CDM Chantiers du Maroc n°160 – Avril 2018